L’ablation de la prostate provoque des effets secondaires, des conséquences que les patients ne vivent pas toujours bien. Dans cet article, nous mettons le point sur ces conséquences, juste après avoir pris connaissance des techniques de l’ablation.
Ablation de la prostate : les techniques utilisées
La prostatectomie radicale, plus connue comme l’ablation de la prostate, est une intervention chirurgicale où la prostate et les tissus voisins sont retirés. Faisant partie de l’appareil génital, la prostate est la glande chargée de sécréter le liquide séminal, mais aussi de le stocker. Elle est étroitement liée à la vessie sous laquelle elle se situe. Hormis un cancer, il n’y a pas de maladies qui mènent à l’ablation de la prostate. Il y a plusieurs techniques pour effectuer l’ablation, et elles dépendent du type de la tumeur et de l’incision à pratiquer :
- Par voie rétro pubienne ;
- Par cœlioscopie ;
- Par voie périnéale.
L’ablation par voie rétro pubienne est la plus utilisée : le chirurgien fait une incision au bas de l’abdomen, ce qui lui confère une bonne vue sur la prostate et ce qui l’entoure. L’ablation par cœlioscopie consiste à inciser plusieurs endroits de l’abdomen, pour retirer la prostate avec un endoscope. L’ablation par voie périnéale consiste à inciser entre l’anus et le scrotum. On l’utilise pour les personnes obèses ou avec des antécédents de chirurgies abdominales.
Les effets secondaires de l’ablation de la prostate
À l’instar de toutes les interventions chirurgicales, une ablation de la prostate engendre inévitablement des conséquences pour le patient. On observe ces effets secondaires :
- Des troubles sexuels ;
- Une incontinence urinaire ;
- Une sténose de l’anastomose ;
- Une diminution de taille du pénis.
Les troubles sexuels concernent l’anéjaculation (absence d’éjaculation sans altérer le plaisir), l’éjaculation rétrograde (quand le sperme remonte dans la vessie, cela peut provoquer des infections urinaires, cystite, …) et l’impuissance (les jeunes patients conservent généralement une érection, tandis que les patients plus âgés souffrent d’insuffisance d’érection). L’incontinence urinaire est très préoccupante, car elle survient chez 6 patients sur 10. Elle peut être nocturne, diurne ou coïtale, mais elle est généralement transitoire : en faisant une rééducation périnéale, le patient peut régler ce problème. Pour ce qui est de la sténose de l’anastomose, cela désigne un rétrécissement de la suture de l’urètre. Cette complication survient rarement, mais en cas de survenue, elle doit être traitée : elle ne nécessite pas forcément d’intervention chirurgicale, mais des dilatations à effectuer par voie endoscopique.