L’acromégalie est une maladie très rare qui résulte de la surproduction des hormones de croissance, qu’elle-même résulte d’une tumeur bénigne au niveau de l’hypophyse, c’est une maladie qui ne touche pas seulement à l’aspect physique de la personne, mais engendre également beaucoup d’autres souffrances…
Quels sont les symptômes de l’acromégalie ?
Contrairement à ce que l’on pourrait croire, les symptômes d’une acromégalie ne sont pas forcément visibles dès la naissance, ou même durant l’adolescence, bien évidemment, si la taille en fin de puberté peut être un indicateur (plus de 2 mètres par exemple) cela prend parfois des dizaines d’années à une personne pour se rendre compte qu’elle en souffre, tant le changement se fait lentement. Cette maladie présente d’un côté des symptômes physiques, comme un nez qui s’élargit, un front qui s’épaissit, un menton en avant, des pommettes saillantes et de grandes mains, mais également des symptômes liés plus ou moins directement à cette hyper sécrétion d’hormones, comme par exemple :
- Des déformations au niveau des os (une scoliose par exemple) ;
- Une prise de poids constante ;
- Une grande sensation de fatigue ;
- Une voix très grave et une audition qui diminue ;
- Un vieillissement accéléré de la peau ;
- De l’apnée du sommeil ;
- Du diabète et une hyper sudation ;
- Une augmentation du volume des organes internes.
En plus des conséquences liées au taux d’hormones que nous venons de citer, il y a également des conséquences liées à la tumeur en elle-même, puisque cette dernière aura tendance à appuyer sur différentes régions du cerveau et à entraîner des problèmes de vision, des céphalées, de l’hypothyroïdie, et des troubles sexuels qui peuvent se manifester sous forme d’aménorrhées ou de règles très irrégulières chez les femmes, et sous forme d’impuissance et d’infertilité chez certains hommes.
Peut-on soigner l’acromégalie ?
La première option de traitement à envisager pour un patient qui souffre d’acromégalie, c’est la voie chirurgicale, en effet, plus cette maladie est prise à l’avance, plus l’adénome sera petit, et donc facile à enlever. Malheureusement, s’il fait plus de 2 centimètres, on estimera souvent que le risque hémorragique sera trop grand, et qu’il faudra se contenter d’en enlever une partie et de traiter le reste des symptômes par des médicaments, ou de la radiothérapie. En plus de l’endocrinologue qui s’occupera du côté hormonal de la maladie, cette dernière implique tout un ensemble de disciplines médicales pour en soigner les effets indirects, comme les rhumatismes articulaires précoces, les tendinites, etc.